KADIA FOUNE ADIAWIAKOYE

Lead Magazine :

Lead Magazine à travers son programme ou sa rubrique “ à la rencontre des femmes leaders au parcours inspirant” et dans le cadre du mois consacré à la femme s’est entretenu avec une actrice opérant dans plusieurs secteurs d’intervention. Notamment celui de la santé sexuelle et reproductive qui est un sujet sensible au Mali.

« Cette dernière, au micro de Lead Magazine, nous a fait l’honneur de plonger dans son parcours et de nous offrir également un aperçu des défis et perspectives qui l’attendent. »

Lead Magazine : Présentez vous à nos lecteurs s’il vous plaît.

Je réponds à l’identité de  Kadia Founè Adiawiakoye, journaliste communiquante également activiste.

Lead Magazine : Un petit aperçu du parcours de K.F.A

K.F.A

Je peux dire que mon parcours a véritablement commencé en 2013, au Parlement des enfants, où j’ai passé quatre années, soit deux mandats. Lors du premier mandat, j’ai eu l’honneur d’être présidente suivi des enfants, et le second  j’ai occupé le poste de rapporteure générale.

Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai poursuivi des études en journalisme et communication au Sénégal. Une fois mes études terminées, je suis retournée au pays, et c’est à ce moment-là que j’ai véritablement commencé mes activités.

Mais à vrai dire, je peux dire que mes activités ont réellement commencé depuis le Parlement des enfants, où il fallait mener un combat pour les droits des enfants et assurer leur accompagnement. Il s’agissait d’un engagement autour de tout ce qui concerne les enfants. Après cette expérience, je suis devenue présidente de l’APJEC (Association pour la Promotion des Jeunes et Enfants Communicateurs), où j’ai également mené plusieurs actions.

Après mes études au Sénégal, j’ai intégré un groupe dénommé association Sababou Bangou, qui œuvre dans le domaine du cinéma tout en revendiquant les droits des femmes et des filles. Cette association évolue également dans le domaine de la santé de la reproduction, un combat qui m’a poussée et motivée à m’engager davantage dans la lutte pour les droits des femmes et des filles.

Lead Magazine : Êtes vous inspirées par quelle femme?

K.F.A

Alors, inspirée par quelle femme exactement… je ne saurais le dire. En revanche, je suis inspirée par toutes les femmes qui luttent pour les droits des femmes, ainsi que par toutes celles qui, de près ou de loin, s’intéressent à la cause des droits des femmes et des filles.

Lead Magazine : Une motivation derrière tout ce combat ?

K.F.A

La motivation derrière tout ça, c’est d’avoir mes expériences personnelles parce qu’on dit qu’il faut commencer par soi-même. Et  c’est partant d’une expérience que j’ai commencé les activités pour la lutte en faveur des droits des femmes et des filles. Outre, je prendrai exemple sur mon parcours professionnel qui n’a pas du tout été de l’eau à boire comme l’on aime bien le dire.

Ma motivation dans cette lutte c’est de rester derrière celles où ceux qui sont incessamment harcelés physiquement que mentalement à de si jeune âge.

Et ma vraie motivation dans cette lutte est que je vois des changements positifs et bien que certaines s’inspirent de moi j’avoue que je suis plus inspirée par plusieurs. 

Lead Magazine : Quel est votre plus grand rêve ?

K.F.A

Mon plus grand rêve c’est de savoir que toutes les femmes sont imprégnées de leur droit et devoir. Que toutes les femmes grandissent un peu comme moi et je ne dirai pas que j’ai marché sur l’eau mais j’ai su relevé pas mal d’obstacles sur mon chemin.

Mon rêve serait de voir toutes ces femmes en parfaite connaissance de leur droit car “connaître ses droits, c’est d’aider soi-même”.

Lead Magazine :Pouvez-vous nous éclaircir un peu sur l’effet de cette crise multidimensionnelle sur les femmes

K.F.A

Cette crise a eu beaucoup d’incidents sur les femmes notamment des violations de leur droit durant la période de 2012. Elle a certes eu du début jusqu’à nos jours des effets néfastes mais cette crise aura aussi permis aux femmes de surtout prendre conscience. L’on peut certainement dire que c’était un mal pour un bien.

Lead Magazine : Pensez-vous vraiment que beaucoup de femmes en ont connaissance de leur droit ?

K.F.A

Oui je pourrai affirmer car j’encadre en collaboration avec une association, des filles sur cette dynamique  depuis une année et il y a beaucoup d’organisations qui oeuvrent dans ce sens. Ces organisations font en sorte que les filles puissent être autonomes et bien conscientes et j’encadre ces filles à bien s’orienter.

Aussi je leur apprend à se comporter dans leur famille respectives qui sont difficiles à convaincre, comment se comporter dans la vie courante brefs apprendre et s’imprégner de la vie en société.

Aussi l’épineuse question sur la gestion de ses menstrues étant donné qu’à Tombouctou c’est un peu sensible comme sujet dès qu’on parle de la santé sexuelle et reproductive.

Vous verrez de plus en plus d’associations à Tombouctou œuvrant dans la lutte contre les Violences Basées sur le genre, pour l’émancipation de la femme, des associations pour faire valoir les droits et les potentiels des femmes.

Et sur une échelle de 100, je dirai que 50% des femmes connaissent leur droit et 50% capables de défendre ces droits.

Lead Magazine : Un message a véhiculé ?

K.F.A

Mon plus grand message est d’inciter toutes les jeunes filles qui m’écoutent de prendre conscience que prôné nos droits ne signifie pas de porter le même pantalon que les hommes, nous voulons l’égalité des chances.

Qu’elles prennent connaissance de leur droit, d’aller où il faut, comme il se doit et de faire de ses droits des armes puissantes pour leur défense et aussi d’avancer.

Sow Poulôh

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